Je l’ai lue deux fois, et ça en vaut la peine. Car la thèse du ministre est géniale. En gros, il dit ce qui suit : Moi, je croyais que la maison coûtait 610.000 euros. Je n’ai jamais su qu’elle coûtait plus que cela. Si quelqu’un a versé aux vendeuses 900.000 de plus, il ou elle l’a fait sans me le dire.
En d’autres mots, en 2004 il aurait acheté un appartement de presque 200 mètres carrés en face du Colisée en étant convaincu qu’il coûtait 610.000 euros : ni les propriétaires de ce bien immeuble, ni le notaire, ni les autres lui auraient dit le prix véritable de la maison, un million et demi d’euros.
Entendons-nous, cette thèse de défense était la seule possible, après ce qui a fait surface au cours des derniers jours, y compris les traces des chèques et les témoignages des deux vendeuses. En l’assumant, Scajola cherche à renverser la table : maintenant, quelqu’un doit démontrer que je savais, c’est votre parole contre la mienne. Lire la suite